Tout a commencé il y a plusieurs mois, lorsque Sophie Flak et Anne Lalou, alors membres du CNNum et mobilisées sur la feuille de route Numérique et Environnement, cherchent à mobiliser le secteur numérique autour de la réduction de son empreinte environnementale. Pour réaliser ce projet, elles se tournent vers Syntec Numérique, qui fédère plus de 2.200 entreprises, représentant 80% du chiffre d’affaires du secteur.

Cela tombe bien, Syntec Numérique, qui vient de relancer son programme Numérique Responsable, travaille activement sur les enjeux environnementaux liés au numérique. De ces travaux, revient toujours le même constat : à l’exception de quelques entreprises matures, souvent des grands groupes, l’empreinte environnementale du numérique est une réalité mal appréhendée par le secteur.

Les obstacles pour passer à l’action sont en effet nombreux : l’empreinte environnementale des produits et services numériques est une réalité complexe et encore mal connue. Elle se heurte à un manque de données disponibles et à l’absence de méthodologie accessible et partagée. Autant de difficultés qui entravent le passage à l’échelle des actions individuelles menées par certaines entreprises.
A cela s’ajoute la nécessité d’agir sur la formation. Pour développer des solutions bas carbone et durables, il faut faire émerger une nouvelle génération de concepteurs, développeurs, ingénieurs, et managers du numérique formés aux impacts environnementaux du secteur et aux leviers à mettre en œuvre pour les réduire.
Cette analyse a nourri un projet et une ambition : réunir, d’une part, des acteurs (entreprises et professionnels de l’enseignement) engagés dans une trajectoire responsable et, d’autre part, des experts, afin de créer un réseau d’intérêts communs et de mettre à la disposition de ce réseau les moyens de réduire son empreinte environnementale numérique.

Après une campagne pour rassembler des signataires qui a tout de suite démontré la très forte mobilisation du secteur, Syntec Numérique a ensuite réuni les experts du numérique et de l’environnement ainsi que les représentants des acteurs du secteur pour leur proposer de mettre en commun leurs savoirs.
L’engouement a été immédiat et a permis, avec le soutien du Gouvernement, à Planet Tech’Care de voir le jour aujourd’hui. Dès le mois de novembre, au moins un atelier par mois sera organisé par nos partenaires et mis à la disposition des signataires. Ces conférences seront élaborées et adaptées pour s’adresser à tous les signataires, quel que soit leur niveau de maturité sur ces problématiques.

Alors rendez-vous dans un an pour faire le bilan de cette première expérience de partage des savoirs rendue possible grâce à nos dix partenaires que nous remercions tout particulièrement aujourd’hui : l’AGIT, la Fing, GreenIT.fr, l’INR, the Shift Project, le Cigref, Cinov Numérique, la SIF, Systematic et Talents du Numérique.