Pour ce deuxième atelier, le Cigref, partenaire de Planet Tech’Care nous présente les résultats de son rapport sur la sobriété numérique, ainsi que plusieurs tables rondes de retours d’expérience et keynotes.
Le colloque est ouvert par Bernard Duverneuil, président du Cigref qui rappelle qu’aujourd’hui le numérique représente 4% des émissions de Gaz à Effet de Serre et que cela est en constante augmentation. En parallèle, l’éveil de la conscience environnementale est de plus en plus fort et se retrouve dans l’engagement sociétal de l’entreprise, l’évolution réglementaire, et également dans le recrutement des jeunes pour qui le sujet environnemental est souvent très important. La sobriété numérique peut se décliner sur 2 axes : la réduction de son empreinte environnementale avec la définition et mise en œuvre de services numériques plus sobres en termes de consommation énergétique et d’émissions de GES, et la modération des usages, ou comment s’en tenir à ce qui apporte véritablement de la valeur. Avant de passer la parole aux premiers intervenants, Bernard Duverneuil partage sa conviction que cette démarche de sobriété numérique est une démarche vertueuse et bénéfique à long mais aussi à court terme tant pour les individus que pour les entreprises.
L’objectif de ce rapport sur la Sobriété Numérique, élaboré en partenariat avec The Shift Project, est de donner des clés pour organiser une démarche de sobriété numérique dans les grandes organisations. Après avoir identifié les prérequis à la mise en œuvre d’une démarche de sobriété numérique, tels que l’importance du soutien des dirigeants, la prise en compte de tout le cycle de vie des équipements, mais aussi sensibiliser et former pour embarquer l’ensemble des personnels, plusieurs pistes sont présentées pour permettre le déclenchement d’actions et décisions.
Ainsi on note l’importance de démontrer la valeur des projets numériques sobres, à travers les gains énergétiques et financiers ou la valorisation de nouvelles compétences qu’ils rendent possibles. Ils permettent également d’anticiper l’impact des réglementations, de définir collectivement des exigences vis-à-vis des fournisseurs et d’ancticiper l’impact des prochaines ruptures technologiques.
Suite à ce rapport, un référentiel de bonnes pratiques a été élaboré, environ 100, qui ont fait consensus au sein du groupe de travail. Ce guide est à destination de l’ensemble de l’entreprise et pas seulement de la DSI. En effet, pour que la démarche de sobriété numérique soit comprise et mise en oeuvre il faut que cela se passe au niveau de l’ensemble des acteurs de l’entreprise, la DSI en étant l’animateur.
Le guide est construit autour de 8 vecteurs clés. L’importance de créer un cadre réceptif, passant par le soutien de la direction, est souligné tout comme la nécessité qu’un budget et des ressources soient alloués. L’accompagnement des personnes pour les aider à intégrer la préoccupation de la sobriété numérique dans leur métier est aussi essentiel, tout comme le fait de prendre en compte la sobriété de ses propres services numériques non seulement en interne, mais aussi au sein de tout son écosystème.
Face aux enjeux climat, énergie et ressources, il faut inscrire nos actions dans le respect des limites planétaires et poursuivre le mouvement tant au sein de l’entreprise que dans tout l’écosysteme de fournisseurs de services numériques en relevant collectivement notre niveau d’exigence.
Après cette présentation du rapport, les échanges se sont poursuivis à travers différentes tables rondes et keynote. La première table ronde fut consacrée à des retours d’expérience d’entreprises sur les outils et méthodes qu’elles utilisent pour développer de la valeur autour de la démarche de sobriété numérique. Lors de la deuxième table ronde, les acteurs de l’écosystème ont présente leurs travaux et propositions pour aller plus loin loin ensemble.
Henri d’Agrain, délégué général du Cigref conclut ce colloque et présente les travaux à venir du Cigref, et notamment leur collaboration avec l’INR pour travailler sur la mesure, et l’importance de travailler ensemble sur l’ensemble des sujets numérique et environnement pour avancer.
Comme l’a rappelé Véronique Torner, l’objectif de Planet Tech’Care est de fédérer les initiatives pour partager et passer à l’ échelle ensemble plus rapidement.
Un grand merci au Cigref, et en particulier à Henri d’Agrain et Flora Fischer, pour ce deuxième atelier, et la richesse des informations présentées et des échanges, un grand merci également à tous les intervenants!
Pour retrouver le replay de l’ensemble des interventions et tables rondes, c’est ici.
Pour assister à nos ateliers et participer aux échanges, pour initier ou accélérer votre démarche de réduction de l’impact environnemental de vos produits et services numériques, rejoignez Planet Tech’ Care. le replay