L’objectif de cet atelier est de réfléchir ensemble sur les chemins vers un numérique plus soutenable, en partant de la méthode de travail collectif RESET proposé par la Fing.
L’atelier se déroulera en 3 temps :
– Partage des points d’appuis et ressources de la Fing sur le Numérique et Environnement
– Présentation du cadre de travail RESET,
– Echanges avec les participants pour permettre d’aller plus loin et échanger sur les leviers et chemins identifiés.
Jacques-François Marchandise, délégué général de la Fing nous explique leur constat : le numérique a besoin d’un reset, d’une remise à zéro, et il est possible grâce à des approches méthodologiques et collectives d’avancer ensemble. Trois questions sont importantes à se poser : 1. Quel est le diagnostic que vous pouvez faire dans votre périmètre, votre métier ? 2. Que pourrait-on imaginer à court/moyen terme ? 3. Avec quels acteurs et quels leviers ?
Il est important de comprendre que le numérique frugal est un choix raisonnable, le numérique d’aujourd’hui est facteur de grands déséquilibres mondiaux avec des impacts environnementaux importants. L’impact environnemental est un enjeu clé aujourd’hui pour les acteurs privés et publics, et les marges de progression sont immenses. Il est essentiel d’agir sur les vecteurs de la transition écologique : réduire les intrants, réduire les déchets et réduire la demande tout en étant attentif aux effets D’autres écueils sont également à garder en tête : les segmentations sociales, le défi économique, le défi démocratique. L’environnement de demain c’est un contrôle de plus en plus fort de la ressource et le numérique va venir au secours de cette normativité. Trois constats sont partagés : optimiser ne sera pas suffisant, la numérique n’est ni intrinsèquement bon ou mauvais pour l’environnement, ce sont les choix et configurations mise en œuvre qui font la différence, et faire converger les transitions est une responsabilité qui doit être partagée et nécessite de mettre plusieurs parties prenantes autour de la table.
La Fing a lancé son Programme Reset pour transformer le numérique à horizon 2022 et s’est poser la question des impacts de la société sur le numérique. Est-on capable de réinitialiser le numérique pour le rendre plus sobre, plus humain et plus propice à l’innovation ? L’ambition de ce programme est d’entreprendre des actions concrètes et transformatrices à horizon court et moyen terme avec les concepteurs, commanditaires et les usagers du numérique et de sortir du fatalisme face à ces enjeux. Pour mieux comprendre les attentes, ils ont commencé par définir les 7 qualités du numérique souhaitées pour ensuite les traduire par l’inverse pour identifier ce que l’on ne veut pas.
Ensuite, a été posée la question de qui peut quoi pour transformer le numérique aujourd’hui et des couples acteurs/leviers ont été identifiés :
– Les concepteurs par les règles de design éthique et de conception responsable
– Les commanditaires de l’innovation par les critères de choix qu’ils privilegient.
– Les responsables publics et politiques, les régulateurs par les cadres législatifs qu’ils élaborent
– Les chercheurs par la production de connaissance et de moyens de compréhension pour l’ensemble de la société
– Les employeurs par les environnements de travail qu’ils proposent et leurs choix de responsabilité sociale et environnementale
– Les enseignants par la formation de chacun
– Les citoyens, usagers et consommateurs par le renforcement du rôle de la société civile.
Enfin, en termes de méthodologie, l’objectif est d’agir en coalition, d’arriver à nouer des alliances entre acteurs hétérogènes et complémentaires autour d’objectifs communs. Si l’on souhaite mettre des acteurs autour d’objectifs communs et atteignables, 3 ingrédients sont essentiels : agir sur l’offre, agir sur la commande et agir sur les usages. Tout l’objectif du programme RESET est d’aider à formaliser des coalitions, à formuler des objectifs à court et moyen terme et à imaginer ensemble le chemin pour y arriver.
Durant la deuxième partie de cet atelier, les participants ont pu témoigner de leur situation, de leur questionnement, de leurs propositions pour avancer vers un numérique plus soutenable. Un moment d’échanges très riche et durant lequel l »importance du travail collectif, de la formation des jeunes, des territoires et également l’aspect essentiel de la création de communs pour accélérer notre impact pour un numérique plus respectueux de l’environnement ont été soulignés.
Nous tenons à remercier la Fing et plus particulièrement Jacques-François Marchandise pour l’animation de cet atelier et son écoute et les réponses apportées aux questions des participants.